lundi 23 mars 2015

Trail des 3 châteaux

Et voilà! Une prépa de 8 semaines pour courir un trail... Certains ne comprendront pas, d'autres si!

Le trail des 3 châteaux a eu lieu le week end du 7 et 8 mars 2015, dans la ville Le Creusot, en Bourgogne.
Le principe : plusieurs courses sur deux jours : 20km le samedi soir, 21km ou 35km le dimanche  matin ou le combiné 20km samedi soir/35km dimanche matin.

Avec le club de la ville de Yerres, le Yac, nous étions une dizaine à participer au combiné. 

Le samedi


Et c'est parti pour la voiture, départ 9h30 le matin pour une arrivée au gîte vers 13h! Au menu du midi : pâtes pâtes et pâtes (yaourt et gâteaux également, pour se donner de l'énergie).

Le samedi soir, j'ai finalement déclaré forfait car moi et la nuit en ce moment ça fait 4... Déjà la vue est plus réduite, et j'ai toujours peur dans le noir. 
Mais j'ai quand même encouragé mes amis athlètes qui ont eu le courage de le faire. Quel plaisir de supporter... J'avais rarement fait ça ! Et toute l'excitation que ça procure... Que c'est top! Surtout que coupine 1 ne faisait pas non plus le 20km donc comme des gamines à gueuler quand les amis arrivent au loin avec leur chasuble...
Pour clôturer ce samedi soir, une pasta party (et c'était ma première aussi) arrosée d'une bière! 
A plus de 23h, retour au gîte et chambres d'hôte et dodo... Et il en faut.


Le dimanche


Réveil 7h30, les petits cuicuis qui font du bruit, j'ouvre le volet et grand soleil devant l'église! Ok ça s'annonce bien. Douche, habillement et pti déj. Pain, beurre, confiture, thé (qui me vaudra la queue aux toilettes 15 min avant le départ) et on remonte tout finaliser, sac et lentilles!

Le sac : grande invention mais pour une nana c'est très difficile. Le but : qu'il soit léger (eau, nourriture). Dans ma tête : qu'est-ce que je peux mettre en plus ? Mes lunettes, mon gel anti-bactérien, des mouchoirs, les graines, un kway, une casquette, la carte d'identité, mes lunettes au cas où les lentilles n'iraient pas, ... Bref, vive la lourdeur du sac!

9h, on décolle de la chambre pour le départ... Cool cool cool! Aussi excitée qu'une puce, j'adore. On rejoint tous les copains sur la ligne de départ, je fais mes 15 minutes d'attente réglementaire de toilettes, et c'est parti!

Les premiers kilomètres sont toujours excitants : le monde, les encouragements, l'euphorie, bref que du bonheur.
Puis ça commence à s'étaler, on sort de la ville, on prend les sentiers: premier passage serré (marches à monter) donc on attend à la queuleuleu, on rigole, on enlève le Kway car il fait chaud, on monte et on repart!
Et là, ça grimpe direct, ça se corse, ça fait mal car pas assez échauffée. Et c'est parti pour le trail! On se balade, on papote avec copine 1 et copine 2. Puis, copine 2 très en forme, nous lâche (on lui avait dit ok). On continue avec copine 1 et on arrive à 10km en 1h20, donc là je lui dis: "ok, si on continue comme ça, on fera 5h pour les 37" (oui car on était passé de 35 à 37km). Et là, coupine qui, déjà était démotivée par un mal aux pieds, me dit qu'elle abandonne. Déjà courir sans coupine, dur dur, mais la voir abandonner, encore plus. Mais bon, je continue et je garde le moral.

Sauf que je pensais qu'elle resterait avec moi et je n'avais pas pris mes écouteurs... Oh misère! Heureusement que j'ai un super IPhone 6 qui tient super trop bien la batterie et qui est
super trop bien en haut parleur... Donc après le ravito n°1 où je vois les amis, la coach et même le petit bébé qui nous accompagnait, je me mets en mode JJ Goldman à fond les ballons! Et apparemment, les coureurs que je croisais appréciait! Mais quelle ironie du sort quand tu cours toute seule au milieu des champs et que Goldman te chante "Je marche seul"... oui, merci JJ!

S'en est suivi des ballades seule en forêt, en plein milieu de champs (j'ai pu grandement dialoguer avec mes amis les vaches). J'ai aussi rattrapé coupine 2 (qui m'a redoublé à la fin).

Et la fin, parlons-en : on annonce 35km au départ, au dernier ravito (à 30 et quelques) je demande si c'est bien 35, oui oui me disent-ils... Que nenni! Je les aurais bouffé! 1.5km peut être très différent quand tu abordes une côte monstrueuse au 33,5km. Là, je repensais à la chanson de NTM et la fièvre... côte en mode "si tu ne t'attrapes pas à l'arbre pour souffler deux minutes, tu tombes en arrière!" Et comme dans toutes courses où tu trouves un copain de galère, celui qui était avec moi sur plusieurs kilomètres a également souffert sur cette côte, et on se la faisait en relai : je montais un bout, je me reposais, il montait plus loin, il se reposait et quand je le rejoignais, il redémarrait. Et ainsi on a réussi! Et les derniers kilomètres étaient les pires... 
Au dernier kilomètre, je vois coupine 1 au loin, qui était remotivée pour supporter à donf, et là horreur : des escaliers à gravir, monter. Donc je marche, sauf que les supporters du club (traduction : les mecs qui ont couru le trail et qui était déjà changé-lavé-habillé) te motivent et te disent que non, tu ne peux pas juste marcher mais que tu dois les courir ces foutus escaliers, alors tu t'exécutes... Et tu passes la ligne d'arrivée, tu veux pleurer, crier, hurler au monde entier ta victoire... oui bah en fait, tout le monde s'en fout ;-) Et là, tu retrouves copain de galère, une accolade et tout est fini... 

Mais pour bien finir, un repas d'arrivée avec les coupains, deux bonnes bières fraîches, un petit podium (enfin juste parce qu'il y avait vraiment très peu de femmes sur le parcours) et tu rentres comme tu es venue, en voiture mais les jambes lourdes et le cœur léger de ton exploit... qui lundi, dans le RER et la vie parisienne, sera un lointain souvenir. 
(donc dès le mardi, tu réfléchis à la prochaine course que tu pourras faire... Sale droguée va!)





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